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Quels sont les différents rites funéraires ?

Cimetière avec croix catholiques sur les pierres tombales apparentes avec une vue exceptionnelle sur les montagnes

Au-delà des croyances et traditions, les rites funéraires ont une même fonction, rendre hommage au défunt et l’accompagner vers sa dernière demeure.
Les rites funéraires diffèrent selon les religions. Il est important de connaître les rites de chacun dans le but de respecter les traditions.

Les différents rites funéraires selon les différentes religions :

Rites funéraires catholiques :

Des prières et veillées se font à la maison ou dans un reposoir auprès du corps (chambre funéraire, funérarium…), avant la fermeture du cercueil. Des prières (ou chants) sont récitées par le prêtre ou la famille pendant la veillée.

La mise en bière est effectuée par les opérateurs funéraires. Le défunt, bien habillé, repose sur le dos avec les mains jointes le plus souvent sur la poitrine. Une messe dite « Célébration de Deuil » est célébrée à l’église paroissiale durant laquelle le prêtre et les proches rendent hommage au défunt.

Au cimetière, les proches ont une dernière possibilité pour dire un ultime adieu au défunt et présenter leurs condoléances à la famille. L’inhumation s’accompagne généralement d’une courte cérémonie religieuse en présence du prêtre qui procède à la bénédiction du défunt.

Une messe de sortie peut être planifiée 7 jours après la célébration de deuil.

Rites funéraires juives :

Ce n’est que quand le défunt rend son dernier souffle que l’un de ses proches peut le toucher pour lui fermer les yeux et la bouche. Ensuite, le corps est recouvert par un drap. Les traditions juives exigent qu’on recouvre également tous les miroirs et laisse une bougie ou une veilleuse allumée près du visage de la personne décédée.

Après le décès, les obsèques sont organisées dans les plus brefs délais. La famille contacte les pompes funèbres pour organiser rapidement la cérémonie des funérailles. La famille contacte aussi une sainte assemblée appelée « Hevra Kaddish » qui aide à la préparation de l’inhumation.

L’Hevra Kaddishi prépare et nettoie le corps dans une procédure appelée « la Tahara » qui a pour but de purifier le corps. D’après la croyance, ce nettoyage permet de libérer l’âme du corps. Cette procédure est pratiquée en silence dans une pièce isolée. Par pudeur, seules les femmes de la Hevra Kaddishi ont le droit de nettoyer le corps. Après le nettoyage, le corps est mis en bière après avoir été enveloppé dans un linceul blanc. Aucun membre de la famille ne peut le toucher. Pendant l’enterrement, le rabbin prononce l’éloge funèbre en plaçant le cercueil dans la tombe.

Rites funéraires musulmanes :

Dès que la personne est décédée, la famille concernée avertit ses proches et son entourage. La maison devient désormais ouverte pour les visites.

L’enterrement musulman se fait dans 24 heures qui suivent le décès. Dans la croyance, l’âme prend jusqu’à 40 jours pour se libérer du corps du défunt. Et donc les rites traditionnels et funéraires se terminent au 40ème jour après l’inhumation.

Pendant la toilette rituelle, on place la tête vers la Kaaba (le lieu le plus sacré de l’islam). Le lavage du corps se fait par 4 personnes du même sexe que le défunt à l’exception du veuf ou la veuve qui ont le droit de nettoyer leur conjoint. Le corps est essuyé et enveloppé dans un tissu blanc.

Le corps est ensuite transporté sur une civière soulevée par 4 hommes. En transportant le corps, on récite la « Shahada » (la principale profession de foi de l’islam).

La cérémonie religieuse se tient au cimetière en la présence des hommes seulement et de l’imam placé face au cercueil. Ce dernier prononce une prière en récitant des sourates du Coran. Juste avant l’enterrement, le corps du défunt est placé sur le côté droit avec la poitrine tourné vers la Kaaba.

Rites funéraires bouddhistes :

Au moment du dernier souffle, le corps est habillé en une tenue blanche et est placé à la position du Bouddha (couché sur le côté droit avec la main gauche sur la cuisse et la main droite sur la joue). Une veillée est pratiquée, il n’y a pas de toilette rituelle.

Les cendres du corps sont ensuite déposées au temple où des moines le conservent pour symboliser l’éveil de l’âme.

Rites funéraires protestants :

Les rites funéraires protestants se déroulent dans une grande simplicité. Les protestants font principalement des lectures de Bible, des prédictions ou encore des chants liturgiques qui sont destinés à rassembler les survivants.

Chez les protestants, le défunt est remis à Dieu et la cérémonie funéraire ne s’adresse pas à lui mais bien aux vivants. La mise en bière s’effectue par les employés des pompes funèbres sans aucun rituel appliqué.

Les rites funéraires protestants ont pour but de soutenir les proches de la personne décédée dans le deuil. La cérémonie religieuse peut en fait être célébrée après l’inhumation ou la crémation, sans la présence du corps de défunt.

Durant cette cérémonie, la famille concernée et ses proches se réunissent pour prier et pour écouter les paroles de Dieu. Il s’agit d’un acte de foi et d’espérance plutôt qu’une intercession pour le repos de l’âme du défunt.

Rites funéraires orthodoxes :

Selon les croyances orthodoxes, la mort donne naissance à une autre vie. Les rites funéraires se poursuivent jusqu’au 40ème jour après le décès afin de laisser l’âme du défunt se purifier. On rend hommage à la personne décédée le 3ème jour (jour des obsèques), le 9ème jour et le 40ème jour.

Après le décès, les bras du défunt sont mis sur la poitrine, croisés. Aucune toilette rituelle n’est appliquée. La mise en bière est effectuée par les employés des pompes funèbres en présence d’un prêtre. La mise en bière se diffère d’un pays à un autre mais généralement on dépose une icône représentant le Christ ou Marie ainsi qu’une croix sur la poitrine du défunt.

L’enterrement se fait 3 jours après le décès, donnant l’âme le temps pour se séparer du corps. Le prêtre accompagne la famille et les proches au cimetière pour réciter les dernières prières lors de l’enterrement. Le défunt est enterré face à l’Orient parce que, selon les orthodoxes, c’est la direction dans laquelle le Christ apparaîtra à la fin des temps.

La famille dépose une poignée de terre sur le cercueil. Le prêtre, placé dans une allée, laisse l’assistance embrase la croix.

Rites funéraires de l’hindouisme :

L’hindouisme est la 3ème religion la plus pratiquée dans le monde. Ses rites funéraires hindous sont pratiqués afin de purifier l’âme du défunt et pour préparer cette dernière pour sa renaissance dans sa « nouvelle demeure ».

Après le décès, c’est la famille qui prépare le corps du défunt. Ce dernier est lavé et baigné dans l’eau parfumée. Il est ensuite enduit d’onguent à base de beurre clarifié avant de le couvrir dans un linceul blanc, symbole de pureté de l’âme. Lors de la veillée funéraire, le corps est gardé par la famille. La présence familiale auprès du défunt est obligatoire.

En Inde, le corps du défunt est porté sur un brancard, vêtu de blanc et recouvert de fleurs. La cérémonie funéraire hindouiste est appelée Puja. Elle est conduite par le prêtre hindous  » le brahmane« .

Quatre personnes soulèvent le brancard et se dirigent vers le lieu de crémation alors que le prêtre récite un mantra (formule méditative répétée sans cesse avec un certain rythme). Une personne disperse de l’eau sur le trajet du convoi.

Le fils ainé, habillé lui aussi en blanc, allume le bûcher funéraire sur le lieu de la crémation.

En France, le défunt doit être mis dans un cercueil et le fils ainé donne aux opérateurs du crématorium le signe du commencement de la crémation.

Les cendres sont recueillies et jetées le plus rapidement possible dans un cours d’eau (cette opération est par contre systématiquement interdite en France sauf si les cendres sont dispersées en mer).