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Ce qu’il faut savoir sur la mise en bière

Cercueil en métal rose avec raquette de fleurs sur le dessus

La mise en bière est l’une des étapes nécessaires au bon déroulement des funérailles. C’est également l’occasion pour les parents et amis de rendre un dernier hommage au défunt avant son enterrement. Dans tous les cas, l’opération est obligatoire.

Assez délicate, la mise en cercueil doit se faire dans le respect des réglementations prévues exprès. Pour cette raison, le process est entièrement assuré par les agents des pompes funèbres.

Comment et à quel moment se fait alors la mise en bière et que dit la loi ?

La mise en bière, qu’est-ce que c’est ?

Étymologie et origine

L’expression « mettre en bière » daterait du 8e siècle, à l’époque du vieux bas francique. « Bëra » servait alors à désigner la planche de bois utilisée pour transporter les blessés ou avec laquelle les morts étaient jetés dans la fosse commune, comme le voulait la coutume.

Pendant les grandes épidémies de peste, le terme a été attribué aux charrettes sur lesquelles les morts étaient conduits au bûcher. Avec le temps, les cercueils en bois ont remplacé les brancards et le mot « bera » est devenu « bière », même si dans l’est du pays cette dénomination a été gardée.

Définition

La mise en bière n’est rien d’autre que la mise en cercueil d’un corps. Pour ceux qui le pensaient, cette pratique n’a aucun rapport avec un quelconque breuvage malté du même nom. C’est en effet le moment où le corps du défunt est mis dans une housse imperméable puis dans son cercueil.

Le processus est obligatoire en France et précède généralement la présentation du défunt au funérarium. Il peut aussi se faire avant le départ pour l’inhumation au cimetière ou l’incinération au crématorium. C’est selon les dernières volontés du défunt ou le choix de ses parents.

Réglementations et délais exigés

La mise en cercueil se fait suivant un certain nombre de conditions que vous retrouverez ici. En effet, le Code Général des Collectivités Territoriales exige entre autres que :

  • Le cercueil soit en zinc pour un décès à l’étranger ou dû à une infection transmissible ;
  • La housse pour envelopper le corps soit biodégradable, étanche et résistante ;
  • Les éventuelles prothèses du défunt soient enlevées ;
  • Le cercueil soit fermé avant d’être déplacé ;
  • La fermeture soit faite après la déclaration de décès et l’obtention du permis d’inhumer ;
  • Le couvercle du cercueil porte une plaque indiquant l’identité et la date du décès ;
  • La réouverture ne se fasse pas avant cinq ans, sauf sous les ordres du procureur de la République.

Délai réglementaire

Entre le décès et la mise en bière, il faut un délai de 24h à 6 jours maximum. Le placement est immédiat en cas de maladie contagieuse (peste, choléra, Covid-19). Cette option peut aussi être choisie pour les dépouilles à rapatrier ou lorsque la dégradation ne rend pas le corps présentable.

Qui peut participer ?

Il est permis à la famille du défunt de participer à l’opération, même si les agents funéraires invitent généralement les proches à sortir de la pièce. Et à juste raison ! La manipulation du corps inerte peut être une expérience choquante et très douloureuse.

Mise en bière : Comment se déroule-t-elle ?

L’opération peut être faite au domicile de la personne défunte, à sa maison de retraite, à l’hôpital, en chambre funéraire ou au funérarium. Une préparation ainsi que des soins de conservation du corps comme la thanatopraxie peuvent être réalisés au préalable. Ensuite, les étapes sont les mêmes.